Perte blanche : c'est avant tout un phénomène normal chez la femme
Vous constatez une perte blanche vaginale, au niveau de la vulve ? Pas de panique, toutes les femmes sont sujettes aux pertes blanches.
La perte blanche la plus fréquente est constatée peu avant l'ovulation. Cette sécrétion est tout à fait normale et apparaît en général 48h avant la date d'ovulation. On parle d'ailleurs de glaire d'ovulation ou glaire cervicale. Cette perte blanche est générée dans le col de l'utérus et s'écoule jusqu'au moment de l'ovulation. C'est à ce moment qu'elle est en général la plus abondante.
Ce n'est pas tout...
D'autres pertes blanches sont possibles et sont tout à fait normales. On peut notamment citer :
- Les pertes blanches liées à l'auto-nettoyage du vagin. Et oui, notre organe génital est particulièrement bien fait, puisqu'il nettoie seul les impuretés qu'il a accumulées. Notre vagin se charge donc d'éliminer les cellules mortes avant de les rejeter, provoquant une légère perte blanche qui peut être constatée particulièrement avant les règles.
- Le résultat d'une hydratation naturelle du vagin. Notre organe génital se compose de muqueuse qu'il est nécessaire de maintenir hydratée. C'est ce que fait naturellement notre vagin. Dès lors, de légères pertes blanches liées à ce phénomène peuvent être constatées.
- Les pertes blanches liées à l'activité sexuelle. Notre vagin sécrète également des fluides grâce aux glandes de Bartholin ou encore de Skène, qui sont expulsées au moment de l'acte sexuel, sous l'effet de l'excitation. De même, des sécrétions d'ordre lubrifiant sont constatées pendant l'acte sexuel, au fur et à mesure que le vagin gonfle durant l'acte. Tous ces fluides peuvent donc se retrouver dans une perte blanche.
Perte blanche : à quel moment faut-il s'inquiéter ?
Si vous constatez que votre perte blanche semble anormale, vous devez prendre des précautions. Une perte blanche anormale est celle qui n'a aucun lien avec votre cycle ou dont l'aspect est étrange. On parle également de leucorrhées.
En général, ce sont la couleur, l'abondance, l'odeur et la nature de la perte blanche qui renseignent sur le caractère anormal de cette dernière.
- La couleur : une couleur anormale de type jaunâtre ou verdâtre doit attirer votre attention. De même, la présence de sang dans les pertes doit évidemment vous alerter.
- L'abondance : si les pertes blanches que vous constatez sont anormalement abondantes par rapport à d'habitude, ce signe doit également attirer votre attention. Surtout si ces pertes blanches sont constatées en dehors des périodes de règles ou d'ovulation.
- L'odeur : examinez avec attention l'odeur de vos pertes blanches. Des pertes normales n'ont pas particulièrement d'odeur. Ainsi, si vous constatez une perte blanche malodorante, c'est encore un signe qui doit vous alerter. L'odeur de poisson pourri est l'odeur la plus couramment évoquée dans ce cas précis.
- La nature / texture de la parte blanche : la présence de pertes blanches présentant un aspect grumeleux ou mousseux est un autre indice. Des pertes blanches pâteuses ou crémeuses sont également un signe que vous devez observer.
Si vos écoulements présentent un ou plusieurs de ces signes, vous êtes peut être en présence d'une infection vaginale. Il est temps de réagir au plus vite !
Comment réagir en cas de pertes blanches anormales ?
Comme nous venons de le voir, des pertes blanches sont présentes chez chacune d'entre nous. Ceci est normal et ne doit pas vous inquiéter. Si ces pertes sont malgré tout gênantes pour vous au quotidien, vous avez toujours la possibilité de protéger vos vêtements en portant un protège slip, mais attention à ne pas assécher la vulve.
En cas de pertes blanches anormales
En revanche, si vous détectez des pertes anormalement abondantes et/ou épaisses et crémeuses, qui peuvent présenter une couleur anormale et être malodorantes, vous êtes peut être victime d'une infection vaginale. Il convient alors de prendre quelques dispositions pour traiter au plus vite.
Dans la plupart des cas, ce type de pertes blanches anormales sera le signe d'une mycose vaginale (aussi appelée mycose vulvaire) ou d'une vaginose bactérienne. Ce sont deux infections particulièrement répandues.
Dans de rares cas, ces pertes peuvent être le signe de présence d'une MST (Maladie Sexuellement Transmissible) ou très rarement de tumeurs du vagin.
Dans tous les cas, et afin d'obtenir un diagnostic médical précis, vous devez consulter un gynécologue qui pourra effectuer un frottis et déterminer la nature de votre infection après examens complémentaires.
